jeudi 2 octobre 2014

J61 Tromsø-Paris, this is the end...

Et voilà, c'est Le dernier. Après 60 jours en cavale,  9 pays, 4887km, un porte bagages, un tibia, bcp de flotte, un peu de neige,  27 oeufs au bacon (j'en mangeais pas avant l'arrivée d'Étienne) et un gros méga kiffe, nous voilà sur le retour. On se fait le dernier petit dej tous ensemble avec Estelle et sa famille. On prend une douche pour se réhabituer, petit à petit à la vie avec des gens qui peuvent légèrement se sentir incommodés par cet exquis fumet et on se lance dans la dernière expé : Porter 2 cartons de 30kg, les sacoches et nos carcasses jusqu'à l'arrêt de bus puis à l'aéroport.
C'est pénible ces cartons
Dehors, la Norvège pleure notre départ en lâchant de grosses gouttes sur nos beaux cartons. On sue une dernière fois, et très vite nous voilà au comptoir de  la Norwegian.
Le carton le plus gros du monde
 Une fois n'est pas coutume, c'est bien mon nom qui retentit via les hauts parleurs de l'aéroport. J'ai laissé une bonbonne de gaz dans mes bagages en soute, bien tenté! Arrrg, je dois ouvrir ma sacoche si bien empaquetée! Après c'est au tour d'Étienne de se faire une petite frayeur quand on lui demande d'ouvrir son carton parce qu'il est trop gros et ne passe pas au scanner! Finalement, bien penché en diagonale ça passe nickel!
Passera, passera pas? 
Puis  salle d'embarquement. On se fait saigner une dernière fois au café et puis tout d'un coup nous voilà dans les airs à nous ébahir une dernière fois sur les majestueuses montagnes qui entourent Tromsø, celles mêmes qui ont poussé Estelle à venir s'installer ici. On pionce un peu, on bouquine, on maile un peu (norwegian est une compagnie à la pointe, Wifi gratis) et en 2h on est à Oslo. On file direct au centre où on a rendez vous avec Alexandre, un pote d'Étienne et Pipa, ma pote australienne que j'avais pas vu depuis 4ans (faut dire qu'elle arrête pas de bouger).

Pipa and I
Alexandre nous emmène (et nous invite) au Fishmarket où on se pète le bide avec des moules au gorgonzola pour Seiter et à la tomate pour moi! Pipa m'avait ramené de la bière australienne et du chocolat c'est un peu la fête.
So perfect
On fonce vite fait voir l'opéra, et je nous y revois avec nostalgie il y a 4ans avec nos vélos, lieu de rdv avec Cerise, Morgane, Marianne et David.
L'opéra d'Oslo
Mais il est déjà l'heure. On reprend le flytoget qui en 20 mn nous laisse à l'aéroport. Ça y est, cette fois c'est la fin. On quitte Oslo, la Norvège et on clôt ce fantastique voyage. A Paris, Aline, grande classe est venue nous attendre, c'est trop cool. Les cartons arrivent pas trop déboités.

On remonte les vélos et le RER nous dépose à Nation, juste après avoir laissé filé mon fidèle équipier vers Auberviliers. Une séparation pour des retrouvailles... C'est la vie!


Il m'aura fallu un peu moins de 10h pour faire en avion ce qui m'a pris 2 mois en vélo, c'est toujours trop rapide!

C'était le dernier article, mille merci à tous pour vos mots, vos encouragements, c'était super de vous lire et ça m'a carrément boosté certains jours de bad! De vrais lecteurs assidus, ça fait chaud au coeur! Un petit mot pour mon irremplaçable compagnon de route, qui malgré son bolide m'a toujours attendu,  était aux petits soins pour mon tibia,  m'a régalé de sa poésie jour et nuit, nous a dégoté des plans couchsurfing avec des hôtes géniaux et les cartons à vélo sur Tromso. Il a même renoncé à toutes ces norvégiennes folles de son corps pour ne pas me laisser seul! Mais c'était surtout super de l'avoir à mes côtés.

Bon on me dit en cuisine que le  repas est prêt, alors je ne m'épanche pas plus, manquerait plus que j'arrive en retard au massage chinois que m'a offert Aline!

Bon vent à tous!





mercredi 1 octobre 2014

J60 Tromsø (12km)

N'en déplaise à Émilie, une journée bien relax en termes de kilomètres. Mais je rappelle que le deal c'était le Nordkapp, le reste c'est du bonus. Et pisbon faut bien avouer qu'Étienne n'en peut vraiment plus et la moindre inclinaison le fait pleurer. Alors moi, conciliant, je m'adapte. Mais c'est quant même ballot, il manque juste 130km pour faire briller les 5000 km sur mon compteur!
Bon, en ce mercredi matin, nous voilà debout à 6h45.
Notre petit coin de confort
C'est que Estelle et sa petite famille, à la différence de certains, bossent. On fait donc la connaissance de Lucas, Mathias et Margot. Petit dej en famille, où l'on savoure le miel maison. Les proprios d'Estelle sont pas très cools et ne veulent pas qu'elle reçoive des couch surfers quand elle n'est pas là. Mais devant nos gueules enfarinées, elle a pitié et brave l'interdiction en nous laissant un jeu de clefs. Trop heureux, on se recouche une paire d'heures pendant que tout le monde file bosser! On émerge vers 10h et on file de ce pas à Tromsø. On galère un peu pour trouver LE magasin vélo de la ville. Une fois trouvé, le vendeur nous sort 2 beaux cartons pour nos vélos. On ne s'attendait pas vraiment à les payer mais bon. C'est vrai que dans un des pays au plus fort PIB au monde, on a trouvé ça assez rat de nous faire banquer pour 2 cartons à vélo usagés qu'ils allaient très certainement bazarder.
Petit break au resto en face, très sympa, mais là aussi on se fait saigner.
Oh yeaaaaah
J'aurai plus claqué en une semaine en Norvège, que pendant tout le reste de mon voyage. Pour vous faire une idée. On est à Tromsø qui n'est pas exactement le centre du monde, mais quand on vit sur du pétrole, ben 1 demi c'est 10€, un ticket de bus, 5€, un sandwich 20€, café+croissant 10€ etc etc. Mais on s'en fout, c'est les vacances! Après c'est l'expédition pour rentrer chez Estelle avec les vélos plus cartons de 2 mètres. Mais tu payes pas ton bus 5€ pour rien et c'est avec beaucoup plus de facilité que prévu que l'on prend ce dernier avec nos montures et cartons. Une fois rendus on fait un peu de cuisine puis on se lance dans l'emballage.
Confection du 2e meilleur fondant du monde,
le meilleur c'est celui d'Aline
Artic char et Étienne
17h30, repas en famille. On a acheté du poisson, Estelle avait préparé un gratin, c'est le festin. J'ai enfin pu goûter la chair si tendre de l'artic char (l'omble) et regrette amèrement de ne pas avoir gardé celui que j'avais péché à Arjeplog!
Family's dinner
Estelle nous raconte un peu la vie à Tromsø, les relations avec les norvégiens, le quotidien l'hiver, le modèle social scandinave. On lui raconte un peu nos aventures. On fini avec le meilleur fondant qu'Étienne n'ait jamais fait! Puis les ptits gars vont à la piscine, Estelle à une réunion parents profs et Margot fait ses devoirs. C'est impressionnant l'autonomie de ses enfants! De notre côté,  on fini de se battre avec nos cartons et à 22h, tout est fin prêt! Tout le monde est rentré, on est tous un peu naze. Les enfants couchés, on fini la soirée avec un pisse-mémé et tout le monde au lit! C'était notre dernière journée complète en Scandinavie mais on n'est même pas nostalgique. Étienne est vraiment content de reprendre le taf dans 2 jours et moi, ça va quand même étre la grosse fête de retrouver la plus belle et de se la couler douce avec elle sous le soleil de mexiiiico! Mais c'est aussi grâce à la super hospitalité d'Estelle!

mardi 30 septembre 2014

J59 Honningsvag--Tromsø (12km), le début de la Fin!

Après notre super soirée avec Michael et ses voisins nous voilà après une trop courte nuit, prêts pour aller choper, l'Hurtigruten qui nous emmène jusqu'à Tromsø. Il est 5h du mat.
Honningsvag, 5h du mat
Arrivée de l'Hurtigruten
Hurtigruten (ça veut dire route rapide en norvégien) c'est The company. Sa flotte parcourt toute la côte  norvégienne depuis Bergen jusqu'à Kirkenes. Ça met 7 jours je crois et c'est devenu très très à la mode. Ils ont une dizaine de paquebots et 2 départs par jour (1 pour le nord, 1 pour le sud) dans pratiquement toutes les escales. Nous on le prend que sur un petit bout, histoire de voir ce que ça vaut. Bizarrement ce n'est pas hors de prix (90€ avec les vélos pour 15h dec traversée). A peine monté, on voit bien fait qu'onfait faitchuter la moyenne d'âge de manière brutale. A 7h, affamés on ne résiste pas au méga buffet, petit dej.  Harengs sous toutes ses formes, bacon and eggs, fruits, jambon fromage, saumon, bref une véritable orgie. Seulement après peut  apprécier la beauté des paysages qui nous entourent.


Fjords en veux tu en voilà! Tout simplement magnifique même si le temps n'accompagne pas.


11h;  escale à hamerfest. On fait petit tour c'est pas terrible. On repart. L'après midi passe assez vite; on alterne, sessions photos avec squat dans le lounge salon.


A 20h c'est l'heure du hamburger. A peine servi qu'on nous prie instamment d'aller sur le pont 5 pour admirer...une aurore boréale!!! Au début c'est un peu décevant, puis notre capitaine éteints les lumières et tout d'un coup tout s'embrase. Elle est gigantesque, c'est impressionnant! On reste plus d'une heure dans le froid glacial mais c'est tout simplement hypnotisant.


A minuit on débarque à Tromso, encore tout pétri de ce moment magique! On se fait 12 bornes dont 1 bonne côte pour rejoindre la maison d'Estelle, notre hôte couch surfeuse de ce soir. Elle nous a laissé ouvert et préparé un lit. C'est parfait!

lundi 29 septembre 2014

J58 Skarsvåg--Honningsvag (22km)

Peut être encore plus que la veille, on se réveille heureux, satisfaits du devoir accompli. Pas de tente à plier, pas de sacoches à préparer, pas de route à planifier, pas d'Étienne à driver. Des vacances dans les vacances, le pied quoi. Annette,  la boss de l'hôtel nous à préparé le petit déjeuner. On a pas osé lui dire que nous, le matin, c'est bacon and eggs. On se contente donc des oeufs durs, du jambon, du fromage, des maquereaux et des toasts. On traînasse encore 2 bonnes heures avant de laisser notre petit hôtel particulier.

Le plateau désolé au dessus d'Honningsvag
Des 22km qui nous séparent d'Honningsvag 11 sont de montée qui réchauffe les cuisses.
La preuve en image
Mais bizarrement c'est moins dur qu'à l'aller. On regarde une dernière fois le fjord du cap et on s'engouffre dans celui ďHonningsvag.

On s'éclate comme des petits fous dans la descente infernale de la mort qui tue. Et à 14h on est à Honningsvag.
Le Nordkapp au bout du doigt d'Étienne
C'est le resto qui tombe. Le corner retient toute notre attention (c'est le seul resto in town). Pression, reindeer stew pour Étienne, codfish pour moi, brownie et tarte aux pommes! On se pète bien le bide.
Le corner
On avance à demain nos billets d'hurtygrutten (notre bateau croisière qui nous emmène à Tromsø). Après ça, Étienne par en quête de l'affiche du Nordkapp film festival qu'on a sous les yeux, qu'on trouve vraiment pas mal, qui nous ferait un chouette souvenir et que cette pingre de serveuse (Étienne la qualifie plus sévèrement) veut pas nous lâcher. Il la trouve dans un supermarché. Arrive Michael, notre hôte couch surfer de ce soir. On file chez lui. Il est ultra sympa. Michael, belge de son état,  est également guide pour la artic guide company. D'ailleurs il nous a croisé plusieurs fois sur la route avec ses groupes et à admiré notre tente au cap! Il est bluffant: du haut de ses 26 ans il parle allemand, flamand, anglais, espagnol, français, suedois  et un peu serbe grâce à sa copine! Guide nomade il bouge partout. Il ne lui reste que 3 semaines à Honningsvag,  après il part en Colombie. Soirée vraiment sympa, autour d'une bonne bière et d'une omelette! On se couche tôt car demain c'est lever 4h30. Lui aussi d'ailleurs car il récupère des touristes de l'Hurtigruten pour les emmener au cap nord.
Notre hôte, Michael

dimanche 28 septembre 2014

J57 Nordkapp --Skarsvåg (16km), ça sent la fin

En voilà un lever qui fait plaisir. Good morning Nordkapp! Ya bien eu un essai de lever à 5h du mat pour capter le sun rise mais il fait moche, donc on se recouche direct. On dort pas trop mal. Ya beaucoup de cailloux au Nordkapp, mais on a réussi a poser la tente sur du pas trop dur.

Dans nos super duvets on a même pas eu froid. Bon le vent a bien soufflé ce qui fait du bruit dans ma petite tente frêle. Et puis vers 22h, dans ce lieu désolé les aboiements d'un chien errant, ambiance.  Bon bref on se réveille heureux au point si longtemps rêvé. Heureux mais fourbus. La dernière étape a été de loin la plus dure. Les 3 "cols" à 9%, les 130km, le froid...
Bon, on ne change pas une équipe qui gagne et c'est parti pour notre désormais traditionnel, que dis je, sacro saint, bacon and eggs!
Les désormais célèbres oeufs à la Nordkapp
On est tout seul, c'est super! On se fait une bonne session photos mais bon au bout d'un moment, il fait bien reconnaître qu'on a fait le tour!
Ohhhhhhh, c'est beau! 



A 11h, c'est le débarquement, un car entier de touristes. C'est le moment de déguerpir! Je dois avouer qu'on cabotte un peu devant ce public facilement impresionable. On accorde même une séance photos (faut dire Étienne avec son vélo couché, quand il se vautre pas à l'arrêt, est l'objet de toutes les curiosités). La veille on était arrivé juste à la fin du tournage de la finale du reality show 71°Nord (en gros des tocards qui doivent se surpasser du Sud de la Norvège jusqu'au cap nord, pour gagner un max de pognon). C'était donc plein de stars norvégiennes, équipe télé etc, et l'ami Étienne nous a fait une entrée fracassante en se vautrant bien comme il faut devant les groupies du présentateur en pleine séance photos.
Le cap nord c'est soit le grand rien battu par les vents, soit l'effervescence d'un plateau télé.
On dirait pas, là, comme ça, mais ça monte raide de chez raide
Bon vers 12h, on s'arrache du lieu si convoité.
So long,  nordkapp
On entame la descente infernale pour s'arrêter au beaucoup moins prisé mais non moins sympathique village de Skarsvåg qui se dit être le port de pêche le plus au nord du monde.

60 habitants, c'est parfait pour nous remettre de nos émotions.
Skarsvåg
Enfin si on arrive à trouver un coin pour dormir. C'est le cas dans l'unique hôtel du village qui ré ouvre ses portes pour nous (et Ivan Balas,  un tchèque de passage). On négocie sec et à nous le luxe pour 50e! On essaie sans succès de sortir de la morue du petit port
Y aura pas plus gros
et on se fait un repas à base de reste. Je vous recommande le ris pâtes dinde bacon renne, c'est très fin! Nuit royale.

samedi 27 septembre 2014

J56 Olderfjord--latitudes inhospitalières...(130km)

Lever à 5h du mat. La météo est bonne le matin, on veut en profiter. On réveille les allemands qui ont squatté la cuisine parce qu'ils se gelaient dans leur tente. A 6h45 on est parti. 1,5km plus tard, le soleil en pleine face me fait réaliser que j'ai oublié mes lunettes. Demi tour, je Re réveille les allemands qui me font remarquer une fois mon casque enlevé que je les ai sur la tête! La matinée est tout simplement magique. On suit la côte et ses fjords, sous un soleil radieux.
Lever du soleil à Olderfjord

Notre ami, le vent du Sud nous pousse tranquillement. Ça roule super bien.
Sur la route du cap
  Vers 11h, on prend le tunnel qui nous emmène sur l'île.
Le tunnel de la mort

Ce sont 3,5km de descente à 9 % puis 3,5 de montée...à 9 %! Ça calme. A 12h30 on est à Honningsvag. On se sent bien, on se sent fort.
C'est parti pour l'ascension finale. Ça commence par 8 km de montée dont 3 à 9 %. Petite descente puis paye ta montée bien raide de 13km. Mais la récompense est au bout des 130km: après 4812km, un porte bagages, un tibia, Bcp Bcp d'oeufs et de bacon, nous voilà au bout de l'aventure!
Done! 
L'émotion est au Rdv! Les qques touristes s'en vont, la bar ferme ses portes nous voilà seul! Séance photo oblige.

Puis on monte la tente. Ce soir on dort au Nordkapp!


Soupe et wildness Rice lyophilisé. On se boit la bière de l'amitié, on se félicite mutuellement. Je réalise petit à petit. Je suis aux anges!

vendredi 26 septembre 2014

J55 Alta--Olderfjord (112km), la revanche du vélo droit

Le profil de l'étape  (1000m de deniv,2 cols à 8%,  110km)nous pousse à nouss lever tôt. Étienne qui a dormi sur le sofa est pas au top.  On se lève en même temps que Misha à 7h. Petit dej des champions pour changer. On bouge à 8h30 sous un beau soleil mais ça meule sévère. Les 20 premières bornes se font le long du fjord d'Alta. Avec le soleil c'est assez classe.
Altafjorden
Puis arrive ce qu Étienne redoutait tant: une jolie montée à 8%. Sur 6km, ça chauffe les cuisses. Petite descente, puis on remet ça. Et là le vélo couché fait moins le fier! Passé le col,


on arrive sur un immense plateau battu par un bien sympathique vent du Sud, bien costaud qui nous booste comme il faut pendant 45 km,  un régal.

Le plateau entre Alta et Skaidi

 On voit des rennes partout ça devient lassant.

 A Skaidi, forts de cette moyenne dopée, on décide de pousser jusqu'à Olderfjord. On ne sent presque pas la montée, grâce à notre nouveau pote le vent du Sud.
À Olderfjord, ravitaillement à la supérette qui fait également poste, pompe à essence, centre de santé et café. Étienne en profite pour poster la clef du stugor de Kautokeino, qu'il a jugé bon d'emmener avec lui. On squatte une cabane au camping du coin. Il nous saigne à blanc sans le sourire, un vrai carnassier. En plus son stugor est tout pourri La cuisine commune est littéralement monopolisée par 4 jeunes cyclistes allemands qui reviennent du cap Nord. On discute peu mais, on est vite naze. A 22h on est couché!